La réalisatrice Lola Quivoron déplore que le terme “rodéo sauvage” soit connoté négativement. Selon elle, les voyous du bitume, qui cassent les oreilles de nombreux voisinages et narguent la police, sont des Michel-Ange de la rue à prendre en considération. Notre chroniqueuse y voit une preuve ultime de la déconnexion entre des élites cannoises bavardes et le peuple.
À l’occasion de la projection de son premier long métrage, “Rodeo”, présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes, la réalisatrice Lola Quivoron a donné une interview sur Konbini en début de semaine qui témoigne d’un parti pris idéologique inconséquent, mais révèle aussi la déconnexion flagrante entre d’un côté la France des paillettes qui va bien, et de l’autre la France ensauvagée.
Le film raconte l’intégration d’une jeune fille dans une bande de bikers adeptes de rodéos sauvages, pratique qui consiste à soulever sa moto et à faire des acrobaties en roulant à fond sur la chaussée.
Dans la France des zones de non droit, soulever sa bécane à la barbe des policiers fait désormais partie des rites initiatiques d’une certaine jeunesse – comme être un bon chouffe. On mesure le temps parcouru dans
