L’inflation législative et administrative en vigueur dans notre pays est désolante. Philippe Bilger en appelle à davantage de pragmatisme, à l’application des lois existantes plutôt qu’à la promulgation de nouvelles et à un retour du courage politique pour mettre un terme à notre étouffante bureaucratie.
En considérant l’ensemble des programmes des candidats à l’élection présidentielle, on a le droit de se demander si cette échéance capitale n’est pas un prétexte démocratique pour satisfaire ce prurit français : la multiplication des lois, l’illusion que la loi serait une action. Pourquoi la France est-elle, plus que d’autres pays, créatrice et à la fois victime de cette dérive caractérisée pour le quinquennat d’Emmanuel Macron, notamment par « l’inflation des peines » ?
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