La polémique sur les prénoms « français » est l’occasion de revenir sur la fameuse loi de 1803. Edictée par Bonaparte, elle visait davantage à mettre un terme au joyeux foutoir hérité de la Révolution qu’à affirmer une identité nationale.
Zemmour entend donc relancer l’assimilation en encadrant par la loi le prénom des futurs jeunes Français. Son modèle, c’est la loi de 1803, dite aussi loi du 11 germinal an XI, qui n’autorisait que « les prénoms en usage dans les différents calendriers » et « ceux des personnages connus de l’histoire ancienne ». La France, sous le Consulat, ne connaissait pas une vague de Kevin, Mohamed, Emir ou Taoufik, mais une foultitude de prénoms tout droit sortis du calendrier révolutionnaire. Ce petit chef-d’œuvre, que l’on doit au poète
