Si la réalité dépasse parfois la fiction, c’est que la fiction précède souvent la réalité. La littérature prévoit l’avenir. Cette chronique le prouve.
Cent un ans après sa mort, Flaubert envisage de se présenter à l’élection présidentielle. Son programme, il l’a exposé dans une longue lettre* datée du 19 décembre 1850, à Athènes, adressée à son ami Louis Bouilhet. Flaubert vient de passer un mois à Constantinople mais n’a pas l’intention de faire de l’islamisme la question centrale de son programme. Il ne croit pas au « Grand Remplacement » de Zemmour qui a dit : « J’interdirai le port du voile islamique dans l’espace public et la construction de minarets. » Flaubert lui, a confiance dans
