Le chroniqueur Didier Desrimais publie la suite des “Gobeurs”.
Didier Desrimais aime se présenter comme un arpenteur de chemins forestiers bourguignons, amateur de chants d’oiseaux et de whiskies irlandais. Il est aussi – et surtout – un brillant contributeur à causeur.fr et nos heureux lecteurs ont l’intelligence de le plébisciter. Nous ne sommes pas peu fiers de compter parmi nos troupes un tel bonhomme. Ce franc-tireur au franc-parler trempe sa plume dans le bon sens, le savoir et la connaissance pour témoigner du délitement, de l’effacement de la société auquel nous sommes confrontés. Loin d’assister à ce triste spectacle sans broncher, Didier Desrimais dénonce, alerte et pourfend les crétins – restons polis – qui assassinent notre monde, notre culture et, osons le mot, nos valeurs.
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Avec Les Gobeurs ne se reposent jamais, il tire une lourde charge : une soixantaine de textes courts qui sont autant de chroniques de la bêtise et du vandalisme civilisationnel. Du cinéma à la littérature en passant par la novlangue, l’éducation, les médias de gôche et le néo-féminisme, avec son corolaire, la déconstruction de la gent masculine qui présage de son anéantissement, Desrimais pointe avec finesse et sagacité une France foutraque. La liste de ce qui ne tourne pas rond n’est pas exhaustive mais elle s’alourdit sous le poids de cette masse molle qui suit en silence, qui adhère aux « idées nouvelles » par faiblesse et désintérêt, cette foultitude d’individus qui, absorbés par leurs écrans, oublient d’exister et gobent ce qu’on leur sert tout-pensé comme des poissons leurs flocons dans un aquarium.
Desrimais, lui, écoute et lit attentivement la propagande wokiste qui infuse dans le discours universitaire, médiatique, artistique et politique. Ça ne lui donne ni nausée ni picotement de nez, au contraire : ça l’inspire pour répondre et rendre coup pour coup. Il ne faut y voir aucun règlement de compte, amertume ou esprit de vengeance. Après Les Gobeurs, Les Gobeurs ne se reposent jamais est la deuxième salve d’une offensive qu’on espère, malheureusement, voir se poursuivre. La résistance sera longue.
Les Gobeurs ne se reposent jamais, de Didier Desrimais, Les Éditions Ovadia, 2022.
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