Lisa Martino interprète magistralement «Le journal d’une femme de chambre» au Théâtre de Poche du mardi au samedi à 19h00
La salle du bas s’en remet à peine. Elle se déplie lentement. Elle a été saisie par toutes les émotions, tous les spasmes que la scène est en mesure de procurer avant d’aller souper. Du rire au fracas, de l’irrévérence au malaise, de la cruauté à l’humanité friable, de l’érotisme poisseux à l’indigence ménagère ; une heure et dix minutes à bord de ce grand huit, il y eut des pics vertigineux et des abysses amoraux. La salle se vide calmement, sans brouhahas. Quelques chuchotements à peine.
Lisa Martino possédée par le texte de Mirbeau
Ce soir, le silence vaut approbation et hommage car c’est le dernier spectacle personnellement programmé par Philippe Tesson (1928-2023) dans son théâtre de Montparnasse. Un classique lu, enseigné et disséqué dans tous les collèges de France. Les spectateurs remontent péniblement les marches, groggys et heureux,
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