Accueil Société Et à la fin, c’est toujours les Allemands qui gagnent…

Et à la fin, c’est toujours les Allemands qui gagnent…


Et à la fin, c’est toujours les Allemands qui gagnent…
Killian Mbappé (à gauche) lors de la finale de la Ligue des Champions à Lisbonne, le 23 août 2020 © Matthew Childs/AP/SIPA Numéro de reportage : AP22485743_000144

Le Paris Saint-Germain s’est incliné face au Bayern de Munich en finale de Ligue des Champions, hier soir. Malgré la défaite, Philippe David veut voir dans le parcours du club français l’annonce de futures victoires.


Jamais deux sans trois dit le proverbe et, après avoir battu les Verts en finale de la coupe d’Europe des clubs champions en 1976 et les Girondins de Bordeaux en finale de la coupe de l’UEFA en 1996, la Bayern Munich a battu le PSG en finale de la ligue des Champions hier soir pour un « Final 8 » inédit dans la compétition.

On pourrait être très déçus, surtout en pensant aux occasions ratées, mais aucun club français n’avait atteint ce stade de la compétition depuis 16 ans et la défaite de Monaco contre Porto. Le fait d’atteindre ce niveau est déjà une excellente performance en soi. Comme la demi-finale de l’Olympique Lyonnais tombé avec les honneurs en demi face au Bayern après avoir sorti la Juventus (une première pour un club français) et Manchester City.

Des regrets

Pourtant la finale d’hier, face à l’ogre bavarois qui a remporté tous ses matches dans la compétition cette saison, une performance unique a priori, laisse des regrets.

Regrets des occasions ratées en première période, les Parisiens ayant subi les mêmes effets pour les mêmes causes que les Lyonnais. Il faut dire à la décharge des Parisiens que le gardien du Bayern, Manuel Neuer, est revenu à son niveau de 2014, année où il avait tout sorti pour l’Allemagne et permis à la Mannschaft de coudre une quatrième étoile sur le maillot.

Neymar et Mbappé pas au rendez-vous ?

Regrets de la performance des stars du PSG, à commencer par Neymar, transparent lors de cette finale, excepté lors de son face à face perdu avec Neuer en début de match, et qui est retombé dans ses travers de jouer perso et pas collectif. Idem pour Mbappé qui a vendangé en fin de première mi-temps une occasion énorme. Mais il n’a que 22 ans, et il reviendra plus fort, d’autant plus qu’il sort d’une blessure et n’était pas à 100%. Au sein du trident offensif parisien, seul Di Maria a eu une performance à peu près en adéquation avec son standing. On retiendra aussi, ironie de l’histoire, que la but du Bayern a été marqué par un Français, Kingsley Coman, sur une grosse erreur de marquage d’un Allemand, Thilo Kehrer…

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Pourtant tout n’est pas à jeter dans cette campagne européenne. Tout d’abord le PSG est arrivé en finale pour la première fois de son histoire et on apprend en perdant. L’OM a perdu en finale en 1991 pour la gagner deux ans plus tard. Ensuite on peut constater que des monstres du football européen comme le Real ou le Barça sont en fin de cycle et que des places sont à prendre pour revenir au moins dans le dernier carré dès la saison prochaine.

Le PSG a de l’avenir

Des joueurs vont partir, comme Thiago Silva ou Cavani, d’autres vont arriver, et on peut imaginer qu’il y aura du lourd même si les noms ne seront pas aussi pompeux que par le passé. Paris a gagné un mental cette saison, son point faible depuis des années, en remontant deux buts en trois minutes face au Real et en dépassant l’Atalanta qui est tout sauf une petite équipe, en toute fin de match. Enfin, Paris a gagné le respect au niveau européen puisque c’est la première saison que le club se fait éliminer sans qu’il y ait le moindre scandale d’arbitrage.

Bref, on va reparler du PSG en Europe dès le mois d’octobre puisqu’il fera partie des favoris de la prochaine Ligue des Champions aux côtés du Bayern.

Le match d’hier soir a, trente ans après la demi-finale perdue aux tirs au buts par l’Angleterre face à la RFA, donné une fois de plus raison à Gary Lineker qui avait dit à l’issue du match : « Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. »

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est journaliste et auteur de "Virons Dieu du débat politique !" (Ed. Fauves). On l'entend sur Sud Radio.

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