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«Libération» compte les Blancs comme tout le monde et combat l’extrême droite comme personne

Une vidéo de l'Éducation nationale fait polémique, et "Libération" renforce sa patrouille antifa


«Libération» compte les Blancs comme tout le monde et combat l’extrême droite comme personne
Le pasteur américain Martin Luther King (1929-1968). D.R.

Le racialisme engrange d’inquiétantes victoires dans notre pays.


Cette information a été largement commentée, entre autres sur CNews (par Mathieu Bock-Côté) et dans ces colonnes (par Gabriel Gobin) mais mérite qu’on y revienne. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse croyait bien faire : une vidéo visible sur le site et les réseaux sociaux du ministère et « valorisant un travail pédagogique autour de l’engagement » montrait il y a quelques jours cinq collégiens, lauréats d’un concours en anglais, débitant chacun son tour un petit discours sur l’écologie, la communication, l’égalité entre les hommes et les femmes, les chrétiens et les musulmans, les gros et les minces, et toute cette sorte de choses dans l’air du temps. Une des collégiennes, aux gestes saccadés et au regard fiévreux, concluait la vidéo en reprenant les propos lénifiants de Greta Thunberg : « Je fais un rêve, que le temps des vaines promesses prenne fin. Stop au blablabla. Il n’y a pas de planète B. La Terre est notre bien le plus précieux. » Bref, rien que du consensuel et du politiquement correct récités par une marmaille endoctrinée. Pourtant, le ministère a décidé de retirer la vidéo de son site. Motif : les collégiens qui, selon cette mode absurde de récupération de l’histoire américaine, rendaient hommage à Martin Luther King en débutant leurs discours par le fameux et anaphorique « I have a dream », se sont vus reprocher d’être tous… blancs.

Du racisme au nom de l’antiracisme

Danièle Obono a ironisé sur le réseau X : « Ce n’est pas notre faute s’il n’y a pas pas un.e seul.e élève noir.e ou racisé.e dans tout le pays capable d’aligner correctement 3 mots en anglais. » L’avocat Nabil Boudi, sur le même réseau, s’est demandé comment il est possible de « rendre hommage à Martin Luther King, homme noir ayant lutté toute sa vie pour les droits civiques et contre l’Apartheid instauré par les blancs, en omettant d’intégrer des noirs dans la vidéo ». La journaliste et militante Sihame Assbague, organisatrice en 2016 d’un camp d’été décolonial en non-mixité (interdit aux Blancs), a jugé que cette vidéo, « 48h après l’annonce d’une mesure islamophobe », ça faisait beaucoup… Bref, au nom de l’antiracisme, tout ce petit monde a fait du racisme, mais comme c’est du racisme anti-Blancs, tout ce petit monde considère que ce n’est pas du racisme et (presque) tout le monde s’écrase – non seulement le ministère de l’Éducation nationale n’a pas dénoncé ce racisme évident mais même il a baissé son pantalon, fait son mea culpa et retiré la vidéo de ses réseaux sociaux. Les adeptes du « racialisme », cette nouvelle et efficace forme de racisme érigeant paradoxalement en principe antiraciste la racialisation intégrale de la société, crient victoire.

A lire aussi, du même auteur: La presse mainstream, de plus en plus orwellienne, en est persuadée : la pensée unique c’est le pluralisme

Naturellement, dans Libération, la journaliste Cécile Bourgneuf y est allée de son refrain : « …ces jeunes gens sont tous blancs. Pas un seul élève racisé parmi eux dans cette vidéo censée rendre hommage à un discours antiraciste ». Abêtie par l’idéologie racialiste, la journaliste croit dénoncer une vidéo raciste en citant Martin Luther King – « Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur leur couleur de peau mais sur la valeur de leur caractère » – et ne s’aperçoit visiblement pas qu’en ne jugeant ces collégiens que sur leur couleur de peau, sa diatribe contre cette vidéo ambitionnant de mettre en exergue le caractère « humaniste » d’une jeunesse « engagée » contre toutes les injustices va très exactement à l’encontre des vœux sincères et universalistes de Martin Luther King. Elle aurait bien entendu préféré voir une vidéo ressemblant aux séries Netflix et aux films publicitaires « créolisés » et assujettis aux dogmes racialiste et wokiste. De plus, note la sourcilleuse journaliste, si les discours des lycéens valorisent « pêle-mêle des rêves pour la planète ou sur l’égalité entre chrétiens et musulmans, filles et garçons, les gros, les minces. […] Il n’y a pas un mot sur les noirs ». Notons qu’il n’y a pas un mot non plus sur les Jaunes, les homosexuels, les handicapés et, je le signale avec amertume, les chauves !

Quatre journalistes de Libération à plein temps contre la dédiabolisation

Si le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas fait acte de contrition en retirant la vidéo incriminée, nul doute qu’il aurait eu droit, de la part de Libé, à un procès en extrême droitisation. Le quotidien continue de poursuivre de sa hargne militante tout ce qui lui semble ressembler de près ou de loin à la peste brune. À l’aune des critères de l’extrême gauche, cela commence à représenter pas mal de monde – le journal va donc mettre les bouchées doubles. En effet, face « à la banalisation d’un Rassemblement national entré en force à l’Assemblée et aux groupuscules racistes qui prospèrent jusque dans les petites villes du territoire (sic) », le journal créé par Jean-Paul Sartre et Serge July annonce vouloir renforcer « sa couverture de l’extrême droite » et proposer à partir du 5 septembre une nouvelle newsletter hebdomadaire afin de « démonter l’opération de dédiabolisation de l’extrême droite ». Ça s’appellera « Frontal ». Quatre journalistes travailleront « à plein temps sur le sujet ». Il y aura des enquêtes, des analyses et des « recensions des exactions commises par les groupes violents » – ne comptez pas sur Libé pour rendre compte des véritables exactions, celles des « antifas », des Black blocs ou des groupuscules gauchistes associés au transgenrisme ou au néoféminisme et censurant, parfois violemment, leurs contradicteurs – le quotidien se fixe pour seule mission de répertorier « les mensonges », le « recours à la menace » et « à la violence physique » de l’extrême droite. En revanche, il n’est pas prévu, à ma connaissance, de créer une cellule de journalistes spécialisés dans les dizaines d’agressions que subissent les Français quotidiennement du fait d’une immigration massive et incontrôlée. Ces « faits divers » n’intéressent pas plus Libé que Le Monde.

A relire, Gabriel Robin: Le ministère de l’Education nationale fait un rêve: une France post-raciale

Libération privilégie un point de vue globalement wokiste, incluant un discours « racialiste » issu des États-Unis et n’ayant strictement aucune justification en France mais permettant de galvaniser une gauche « antiraciste » qui, comme l’avaient justement pressenti Jean Baudrillard et surtout Paul Yonnet [1], a paradoxalement laissé se répandre une vision raciale des rapports sociaux en France – laquelle vision aboutit au comptage des Blancs dans une vidéo (ou des Noirs lors d’une cérémonie des César) et, finalement, à la récrimination communautariste et victimaire ne pouvant mener qu’à des situations conflictuelles. « L’extrême droite » n’est qu’un épouvantail camouflant les égarements de cette gauche médiatico-politique multiculturaliste qui sent bien qu’une majorité de la population, confrontée à la triste réalité de l’immigration massive, de l’insécurité et du risque de bouleversement civilisationnel, est en train de lui échapper – les derniers sondages concernant l’immigration et l’interdiction de l’abaya à l’école ne laissent aucun doute à ce sujet. Confrontés à une réaction même modeste des Français, LFI, les Écologistes et Libération deviennent de plus en plus bêtes et agressifs – nous devons par conséquent nous attendre, à la lecture de cette fameuse newsletter contre l’extrême droite, aux énormités, aux outrances, aux cris et aux jérémiades d’une extrême gauche woke et immigrationniste qui a cru le « combat des idées » gagné d’avance et qui n’accepte pas qu’on lui résiste.

Il sera intéressant de voir jusqu’où Libération est capable d’aller…


[1] Paul Yonnet, Voyage au centre du malaise français : l’antiracisme et le roman national, Éditions de L’Artilleur.

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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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