Dans Performance, Simon Liberati fait le portrait d’un écrivain vieillissant qui est – et qui n’est pas – lui-même et qui se trouve obligé d’écrire le scénario d’une série télévisée consacrée aux Rolling Stones. Un roman enlevé qui mêle sexe, rock satanique et nostalgie.
Dans son nouveau roman, Simon Liberati nous décrit un écrivain victime d’un AVC, prostatique et incontinent, perdu devant la page blanche, comme transformé en pierre. Il a 71 ans. Ce n’est donc pas Liberati, plus jeune de 10 ans. Ou alors c’est une anticipation morbide. En tous cas, c’est l’intérêt du livre, cet écrivain sec comme un puits au sortir de l’été. Il y a de poignantes et originales descriptions. Exemple : « (…) regardant mon visage abîmé dans la glace, ma barbe de Neptune, le lierre sombre de mes veines sur mes mains (…) ». Il habite à la campagne, dans un village du Nord-Ouest, à la lisière de la région parisienne.
