Le sportif s’est fait surprendre au volant d’un V12, alors qu’il prétend ne rouler qu’à l’électrique…
La célébrité peut conduire à se sentir investi de devoirs dits pédagogiques. Et il arrive que les donneurs de leçons se comportent avec duplicité. Ainsi Harrison Ford qui pilote son avion de la Californie jusque dans le Massachusetts sur la côte est pour déposer son fils à l’université, tout en vilipendant Donald Trump pour sa critique des Accords de Paris sur le climat…
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Il y a peu, c’est le champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton qui a été surpris au volant d’un bolide à moteur thermique dans les rues de Monaco, alors qu’il prétend ne rouler au quotidien qu’en voiture électrique. Le Britannique se pose également comme le chantre de l’antiracisme en prônant une approche manipulatrice de cette cause…
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Depuis 2019, Lewis Hamilton s’est trouvé une conscience écologique, il serait même devenu végan. Le pilote britannique avait commencé par attaquer les agriculteurs en octobre de cette année-là, les accusant d’avoir davantage de responsabilité dans le réchauffement climatique que l’industrie du transport. Il avait même annoncé sur Instagram vouloir « renoncer à tout » pour sauver la planète, avant de supprimer son message. Une monoplace de F1 brûle environ 45 litres d’essence aux 100 kilomètres, et les déplacements des équipes pour rejoindre la vingtaine de circuits autour du monde se font en avion et poids-lourds ; un pilote effectue environ 840 kilomètres durant un week-end de Grand Prix, essais libres inclus.
Pour compenser les émissions de carbone par la F1, Hamilton avait choisi de renoncer à son jet, ou encore de ne plus conduire que sa Mercedes EQC, un modèle électrique, lors de ses déplacements privés. Manque de pot, la star a été photographiée dans sa Pagani Zonda à moteur V12 de 7,3 litres. Entre deux leçons de morale dans les médias et sur les réseaux sociaux.
La culpabilisation antiraciste
Mais le climat n’est pas le seul cheval de bataille du pilote. La mort de George Floyd a été utilisée par Hamilton pour mener un combat contre le racisme, Greta Thunberg étant peut-être en meilleure position sur le créneau de l’écologisme pour obtenir un prix Nobel de la paix. Depuis l’an dernier, les pilotes sont priés de le suivre dans ce combat, faute de quoi ils feraient preuve d’un « silence complice ». Ils doivent ainsi observer une minute de silence contre le racisme et sont invités à mettre un genou à terre. Alors qu’ils portent des t-shirts portant l’inscription « End racism » (En finir avec le racisme), Hamilton se distingue en arborant en plus un t-shirt « Black Lives Matter », certaines vies étant peut-être plus égales que d’autres pour lui… Et il n’a pas manqué de rappeler à l’ordre le Français Romain Grosjean qui avait choisi de ne plus céder à la génuflexion. Le champion du respect court pourtant sans s’indigner dans des pays où sont bafoués les droits de l’homme, comme ceux du Golfe persique où, d’ailleurs, le racisme antinoir est un classique depuis des siècles.
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Dans l’attente de sa retraite et d’un monde tout électrique, Lewis Hamilton va continuer à piloter en espérant battre tous les records de Michael Schumacher. Après quoi, il sera peut-être enclin à dénigrer la F1 qui pollue trop et demander une sévère réduction du nombre de courses. Afin d’éviter que ses propres records ne soient battus ?