Un festival de pleurnicherie a accompagné l’arrestation des lycéens de Mantes-la-Jolie, début décembre. Au point de faire passer les coupables de violence pour des victimes de l’ordre policier. L’édito d’Elisabeth Lévy.
L’un des rares avantages dans le fait de vieillir est qu’on devient plus raisonnable – pour ne pas dire moins con. Symétriquement, l’une des grandes vertus de la jeunesse est qu’on peut proférer des énormités avec le sentiment excitant de faire trembler l’ordre établi. Que des lycéens aient sauté sur la première occasion de jouer à « Je nique la police », faisant au passage le jeu des racailles qui se glissent dans toute mobilisation, n’est ni étonnant ni pendable. Il est plus inquiétant que des adultes les encouragent dans leurs fantasmes de résistants d’opérette, rivalisant dans la bêtification compassionnelle teintée d’admiration. Comme le disait Muray[tooltips content= »Et comme le rappelle, dans le mag de janvier, l’excellent Lilienfeld sur un tout autre sujet. »]1[/tooltips], le jeunisme est un naufrage.
« Indigne », « choquant », « inadmissible »,…
L’affaire de Mantes-la-Jolie éclate le jeudi 6 décembre, alors que, depuis plusieurs jours, des lycéens profitent de la dynamique « gilets jaunes » pour apporter leur contribution au bazar ambiant. Une vidéo montrant une scène effectivement
