Promesse électorale jamais tenue depuis 1981, la proposition d’un droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales a été relancée par le député Renaissance Sacha Houlié le 2 août dernier.
Alors qu’elle paraît à première vue constituer une volonté d’intégration des étrangers et semble être l’expression de bons sentiments, la proposition de loi instaurant un droit de vote des étrangers, telle que présentée par M. Houlié, ne fait que déstabiliser tous les principes républicains.
S’il faut modifier la Constitution pour la mettre en œuvre, c’est bien parce qu’elle y est contraire. La proposition Houlié détruit la notion de citoyenneté tout en n’apportant aucun droit aux personnes auxquelles elle prétend s’adresser. À ceux qui légitimement peuvent prétendre à la nationalité française, il ne leur est proposé que le seul droit de vote aux élections municipales tout en les maintenant hors de la communauté nationale. Là où la tradition républicaine est d’offrir la nationalité pleine et entière à ceux qui désirent s’intégrer, Monsieur Houlié propose le renvoi aux origines et une citoyenneté de seconde zone.
Dans le concours de la proposition de loi constitutionnelle qui ne sert à rien, Sacha Houlié vient de prendre place dans l’échappée et talonne désormais Aurore Bergé qui a récemment lancé une procédure qui, si elle aboutit, donnera lieu à un référendum pour ou contre l’inscription de l’avortement dans la Constitution de 1958.
Là où Mme Bergé avait au moins le mérite de l’innovation, M. Houlié se sera contenté du plagiat en déposant, le 2 août 2022, une proposition de loi constitutionnelle rédigée dans les mêmes termes que tant d’autres avant elle.
Connaissez-vous un étranger non communautaire qui rêverait de voter aux prochaines municipales ?
La proposition de M. Houlié, c’est :
- donner le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales
