Coup dur pour ceux qui prétendent que les fonctionnaires et autres bureaucrates assimilés passent leurs journées à ne rien faire. C’est Ouest-France qui nous l’apprend : à Caen, « un employé de la Chambre d’agriculture de Normandie aurait installé une caméra durant un an dans l’un des deux cabinets de toilettes pour dames de son service »
Comme le prévoient les lois en vigueur, l’article de nos confrères ne donne aucun indice susceptible de permettre l’identification du présumé délinquant. Tout juste peut-on imaginer, puisqu’on parle d’« employé » sans « e » muet final que le voyeur est de sexe supposément masculin, sans qu’on sache s’il s’agit d’un obscur rond-de-cuir, ou d’un responsable haut placé de l’organisme consulaire, voire d’un membre du cabinet.
Quoi qu’il en soit, les responsables bas-normands de la Chambre, n’ont pas – contrairement au travers que leur impute un préjugé raciste d’un autre âge – tergiversé quant aux mesures à prendre : avant même son éventuelle mise en examen, Monsieur X, c’est le cas de le dire, qui « fait l’objet d’une enquête préliminaire déclenchée par le parquet de Caen », s’est vu contraint de démissionner.
Ce que l’article de Ouest-France ne nous dit pas, hélas, c’est comment on a pu mettre hors d’état de nuire ce vicieux – comme on disait quand j’étais enfant. En l’absence d’éléments concrets, je me plais à imaginer qu’il a été piégé par une discrète caméra de vidéosurveillance…
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