À l’heure où plusieurs grandes villes françaises ont stoppé les programmes d’expérimentations 5G sur leur territoire, il est utile de revenir sur ce que ces décisions induisent en matière de bénéfice risque pour les populations, pour l’économie et pour l’environnement
La 5G, l’intelligence artificielle, la robotique et le calcul quantique constituent quatre défis technologiques majeurs que la France ne peut négliger ou retarder. Une compétition mondiale est lancée depuis plusieurs années dans chacun de ces quatre domaines avec, à la clé, des enjeux civils et militaires essentiels, économiques, scientifiques, industriels, géostratégiques. Le déploiement de la 5G est un chantier de souveraineté nationale qui conditionne le déploiement de systèmes robotisés semi-autonomes et autonomes et le développement des futures villes intelligentes.
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Les réseaux 5G permettent de réaliser d’importants sauts de performance en matière de latence, de débits et de volumes de dispositifs connectés. Si les bandes basses, de large couverture, se propagent facilement à travers les bâtiments et s’échelonnent autour de 3,4 et 3,8 Ghz (Wifi), les bandes 5G « millimétriques » à haute fréquence fonctionnent à plus de 24,25 Ghz. Elles ont une propagation limitée et c’est la raison pour laquelle il faut déployer des capteurs small cells (antennes) directionnels spécifiques dans le mobilier urbain.
Rappelons qu’à ce jour, aucune étude scientifique n’a été en mesure de prouver l’existence d’un risque sanitaire spécifique aux infrastructures 5G. Plusieurs études menées en Europe, en Asie et aux États-Unis ont produit, indépendamment les unes des autres, cette conclusion rassurante.
La question du risque sanitaire lié à l’exposition à des champs magnétiques se pose de manière identique pour les réseaux existants : 2G, 3G, 4G. En France, c’est l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) qui veille au respect des valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques, comprises entre 28 V/m et 87 V/m, selon les fréquences. En 2014, l’ANFR a publié une importante étude de mesure des fréquences sur le territoire national, essentiellement en milieu urbain, mais également en milieu extérieur. L’analyse a montré que les mesures étaient toutes nettement inférieures aux valeurs limites réglementaires (28-87 V/m). Moins de 1% dépassent la valeur dite « d’attention » de 6 V/m. Plus de huit mesures sur 10 se sont avérées inférieures à 1 V/m, rapporte l’étude de l’ANFR publiée en 2016.
Au niveau mondial, l’OMS s’est appuyée sur un corpus de 25 000 articles scientifiques publiés au cours des trente dernières années, pour conclure à son tour que : « les données actuelles ne confirment en aucun cas l’existence d’effets sanitaires résultant d’une exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité. Toutefois, notre connaissance des effets biologiques de ces champs comporte encore certaines lacunes et la recherche doit se poursuivre pour les combler ». De nouvelles études ont été engagées depuis 2017 sur l’impact des antennes 5G à très courte distance. Aucune d’entre elles n’a mis en évidence un risque particulier.
L’opposition au déploiement de la 5G ou le principe de précaution idéologique
Face à ces faits scientifiques, le principe de précaution s’est rapidement transformé en…
>>> Lire la fin de l’article sur le site de la revue Conflits <<<
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