Réseaux sociaux, baisse du niveau et complicité mélenchoniste aidant, les émeutes de 2023 sont à bien des égards plus terrifiantes que celles de 2005. Et si ces « événements » offraient à Marine Le Pen son rendez-vous avec l’Histoire ?
Qu’est-ce qui a changé dans la situation des « quartiers sensibles », comme on les appelle dans la novlangue médiatique et politique, depuis 2005 ? Rien. Et cela était su et désespérait les plus lucides observateurs, lesquels s’attendaient à ce que la bombe à retardement explose à nouveau.
C’est qu’on avait laissé allumée la mèche du ressentiment en renonçant à engager une grande politique d’immigration, capable de stopper les flux d’entrée et de gérer les « stocks » : ces milliers de jeunes Français issus de l’immigration, mais complètement désassimilés. Ces milliers de jeunes Français issus de la deuxième, de la troisième, voire de la quatrième génération de l’immigration, continuellement rejoints par d’autres, des vagues plus récentes, non encore naturalisés.
Une grande partie d’entre eux échappent à leurs parents, ou sont éduqués par des parents qui eux-mêmes contestent l’assimilation. Ils échappent aussi à l’école, car ils sont précocement déscolarisés ou, lorsqu’ils ne le sont pas, traversent l’institution scolaire comme un terrain vague qui n’exige plus rien d’eux, sous le regard
