On les croyait disparus, ou a minima cryogénisés pour quelque temps. Mais non, les strauss-kahniens ne sont pas morts, car ils pensent encore. Cinq d’entre eux viennent même de publier une tribune dans le Monde daté d’aujourd’hui. Sous le titre « Après DSK, quel héritage conserver du strauss-kahnisme à gauche? », cinq responsables d’ « Inventer à Gauche », le courant de DSK – Michel Destot, Alain Bergounioux, Catherine Tasca, Dominique de Combles de Nayves et Alain Richard listent leur exigences politiques, s’adressant, sans le dire, au futur candidat par défait de leur parti
Sans vouloir être méchant, on ne peut pas dire que ce que nos zélotes appellent « le strauss-kahnisme » sorte très grandi de cette liste de recommandations. Tous les lieux communs du centregauchisme mou y sont listés en écriture automatique façon fiche de lecture besogneuse d’un fayot d’IEP de province.
Vous que croyez que j’exagère ? Quelques pépites au hasard: « Pour que la gauche gagne en 2012, elle doit se préparer à bien gouverner », « Les crises actuelles valident plutôt les solutions de nature social-démocrate », et autres « Il ne peut y avoir d’union monétaire durable sans des formules d’union fiscale et de fédéralisme budgétaire ».
Bref, c’est une fausse résurrection que celle des strauss-kahniens puisque leur électro-encéphalogramme est aussi plat qu’une limande passée sous un rouleau compresseur. A un détail près, tout de même, Montebourg et sa démondialisation réussissent à faire sortir nos cinq léthargiques de leur coma politique : « Penser que c’est une solution, disent-ils, serait une grave erreur ». Et Dieu sait qu’en erreurs graves, les strauss-kahniens s’y connaissent.
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