Moi qui n’ai jamais apprécié les sociétés virtuelles façon Facebook, Instagram, Linkedin, etc…, me voilà rassurée. Voici venir les organisations d’asociabilité numérique.
À la différence notoire des réseaux habituels sur lesquels on affiche ses amitiés comme un trophée et ses photos de vacances comme une intimité dans un hall de gare, Ello est un réseau fermé.
Fermé, cela veut dire qu’on ne peut y entrer que sur invitation. Un peu comme une soirée rallye ou un club privé. Bien loin de l’étalage gratuit et presque naïf d’une jeunesse dorée comme celle d’Iran qui a provoqué de nombreux clics impudiques sur Instagram (regardez Rich Kids of Teheran), les initiés d’Ello font la fête en privé. Un entre-soi chaleureux et rassurant qui ne peut qu’encourager les pantouflards du réseau virtuel.
Pour les plus timorés, un salon encore plus sélectif tapisse les réseaux sociaux: le Netropolitan. Cette fois-ci, le videur du net ne demande pas que vous présentiez un carnet d’adresses bien rempli, mais un carnet de chèques. Pas moins de 9000 dollars sont réclamés à l’entrée du cercle d’amitié. Et encore 3 000 dollars d’abonnement chaque année. En échange, l’intimité des relations est assurée et les invasions commerciales ou amicales sont limitées.
Une solution extra-géniale pour les asociaux, misanthropes et autres agoraphobes. Mais j’ai un plan B bien meilleur, et beaucoup plus économique : une chouette vidéo, un bon roman, un gâteau maison, un portable en mode avion et hop, sous ma couette !
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