Jean-Marie Le Pen a collectionné les condamnations, quand d’autres sont passés entre les gouttes d’une justice à indignations variables. Certaines de ses « provocations » étaient pourtant prophétiques, rappelle cette tribune libre.
Charles Baudelaire, ce grand réactionnaire, était condamné en 1857 par le procureur Pinard pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » — et condamné à 300 francs d’amende ainsi qu’à la censure des Fleurs du Mal. Pinard, des années plus tard, devait écoper d’un blâme pour avoir caché un poème érotique dans le prie-Dieu d’une veuve (vrai de vrai !) : c’est ce qu’on appelle le curé dans le bordel. Mais revenons à Baudelaire ; sitôt sa condamnation prononcée, le poète recevait une lettre du Monstre sacré
