Aurore Bergé fond en larmes à l’Assemblée, parce qu’on attaque son projet de loi (mis à la poubelle depuis) d’inéligibilité des hommes violents. Marlène Schiappa hurle à la télévision, pour un motif assez similaire. Enfin, des militants encore plus gauchistes que l’actrice Adèle Haenel lui reprochent de toucher de trop gros cachets pour ses films… Ces derniers jours, la course à la légitimité et à l’émotion ont pris le dessus sur le fond.
Sur le plateau de « C ce soir », le 8 mars dernier, le ton est vite monté dans les tours entre Marlène Schiappa et l’artiste polyvalente Andréa Bescond. Cette dernière, figure d’un néoféminisme des plus radicaux, a reproché à notre brave Secrétaire d’État, actuellement en charge de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative, d’en faire trop peu, lors d’un débat autour des violences sexuelles. « Il y a des femmes qui meurent, des femmes qui sont violées tous les jours, toutes les sept minutes il y a une tentative de viol ! (…) A votre place, honnêtement, je ne serais pas comme ça, toute détendue, en train de sortir un livre », a notamment vociféré la militante. En réponse, Marlène Schiappa, très remontée, a menacé de quitter le plateau de télévision, et a affirmé, indignée : « Me dire que je découvre les violences sexuelles ? Mais merde quoi ! J’ai
