La France et l’Orient, de Louis XV à Emmanuel Macron
Août 2020. Une double explosion ravage Beyrouth et fait 149 morts. Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron se rend au chevet du Liban malade. Le président promet l’aide de la France et prend dans ses bras une Libanaise. Au Liban, circule alors une pétition plus ou moins sérieuse demandant le retour du mandat de la France tel qu’il existât entre les deux guerres mondiales. Le temps d’un été, c’est toute une iconographie qui refait surface, celle d’une relation privilégiée et passionnelle entre la France et l’Orient.

La France et l’Orient, c’est le sujet du livre de Jean-François Figeac sorti à l’automne chez Passés composés, alors qu’approchent les 20 ans du discours de Dominique de Villepin à l’ONU contre la guerre d’Irak, haut moment de « la voix originale » de la France dans la région. Le jeune agrégé d’histoire revient sur ces moments mythologiques qui se sont succédé, depuis le règne de Louis XV jusqu’à celui d’Emmanuel Macron. Par Orient, l’auteur entend une région bien délimitée, correspondant à la façade méditerranéenne orientale de l’ancien Empire ottoman ; ce que l’on appelait jadis le Levant, augmenté de la Grèce, de la Turquie et de l’Egypte. Du point de vue chronologique, Jean-François Figeac remonte même un peu avant le règne de Louis XV, car l’alliance entre François Ier et Soliman
