Alors que les candidatures de témoignage se multiplient, certains groupes de pression n’instrumentalisent pas l’élection présidentielle mais savent en faire une opportune fenêtre de tir pour porter leurs revendications. Ainsi l’Association des Paralysés de France (APF) a choisi d’interpeller l’ensemble des candidats sans éprouver le besoin de défendre une candidature fantoche. L’événement dans cette post-démocratie qu’est la France, c’est que l’APF a décidé de rencontrer tous les candidats, Marine Le Pen comprise, donc.
Normalement anodin, ce fait politique a retenu l’attention du petit-fils du fondateur de l’APF, un certain Patrick Trannoy, patriote socialiste engagé aux côtés de Jean-Pierre Chevènement puis actuellement de François Hollande. En démocrate sincère, il approuve la démarche de l’APF, dépourvue de tout sectarisme[1. Et à des années lumières du terrorisme intellectuel des panthères roses d’Act Up…], une rareté en politique !
Car pour faire valider son « pacte pour une société ouverte à tous », l’association de défense des handicapés n’a discriminé personne et bel et bien rencontré libéraux de l’UMP, (simili) socialistes du PS, centristes du MoDem ou encore militants du FN. Un goût pour la diversité politique à imiter, à l’instar de ces jeunes pousses socialistes qui ne rechignent pas à prendre langue avec leurs adversaires frontistes ! À suivre…
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