Marie Nimier, la fille de Roger, donne avec son dernier roman, Petite Sœur, la preuve qu’elle a su encore une fois se faire un prénom.
Il l’appelait « petite sœur ». Or, c’était lui le petit frère et elle, la grande sœur. Il la protégeait. Parfois, il était espiègle, pénible, un peu cruel. Elle l’aimait. Surtout quand il était enfant. Devenu adulte, il lui a fait un sale cadeau : lui léguer ses cendres. Parce qu’il est mort. C’est dur de perdre son double masculin, surtout quand le même sang que le tien coule dans ses veines. Un frère et une sœur sont liés comme la main et le pied. Il est mort et elle reste seule, Alice, avec ses souvenirs, son chagrin, un livre dans sa tête à écrire. Écrire, c’est vain et indispensable
