Notre infatigable contributrice était à la Marche contre l’antisémitisme. Les antisémites ont justifié leur absence à la va-comme-je-te-pousse. Zohra Bitan a illuminé les marcheurs de son patriotisme « normal ».
Les excuses classiques
Pour l’instant, l’antisémitisme est un délit, et il continuera de l’être, du moins tant que certains des nouveaux compagnons de route de LFI ne seront pas au pouvoir ! C’est pourquoi les amis de Jean-Luc Mélenchon doivent trouver un alibi à leur absence à la marche pour la République et contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023. Mais il n’est pas question de faire mauvaise impression aux islamistes, dont ils sont les idiots utiles. Pour les assurer de sa fidélité sans faille, Mélenchon a qualifié cette marche de manœuvre qui forcerait « tout le monde à s’aligner sur la position du gouvernement d’extrême droite israélien, en acceptant de manifester avec le RN [1]». Le RN est un peu élimé à force d’usage intensif, mais on ne change pas un épouvantail qui marche. Manuel Bompard a balancé un scud éculé : « Bien évidemment, quand il s’agit de combattre le racisme, l’antisémitisme (…) je suis toujours du côté de ceux qui luttent contre ces discriminations, mais il serait incongru de participer à une manifestation de cette nature en présence du Rassemblement national.[2] »
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Il est encore beaucoup plus incongru, quand on est toujours du côté de ceux qui luttent contre l’antisémitisme, d’aller manifester avec des partisans du Hamas, lequel a tué 1200 Juifs parce qu’ils étaient juifs, en a blessé plus de 5000 pour la même raison et en a kidnappé 250, âgés de 9 mois à 90 ans, dont on est sans nouvelle depuis un mois… non ?
Les circonvolutions de ceux qui sont mal à l’aise
Cette marche était l’occasion pour les musulmans de montrer la fausseté de l’accusation d’antisémitisme
