Michel Audiard, dernier recours avant liquidation totale de la maison France
Quand tout déraille, quand tout débloque, quand même la météo se met à chanceler, le citoyen du mois de mai se tourne, une fois encore, vers les moralistes du passé. Les bibliothèques font office de déambulateurs, elles servent à avancer cahin-caha dans une mondialisation boueuse. Ça patine grave en ce moment ! Que cherche-t-on exactement dans les rayons du savoir ? Moins une raison d’espérer un avenir radieux, nous n’avons plus ces illusions bêtes en tête (Mitterrand est passé par là) que la confirmation d’un système vérolé, paralysé et absurde, signe de notre impuissance. On se repaît de nos faiblesses, on théorise notre constat d’échec, à la veillée. Qu’est-ce que le malheur tient chaud les soirs de COVID et de couvre-feu. Ce délitement général a fini par nous définir et cerner notre identité pusillanime. Notre déclin en marche n’est ni une surprise, ni une malédiction, seulement la fin d’un long voyage. Nous arrivons au terminus des prétentieux. En France, les révolutions finissent en thèses et ouvrages reliés pleine fleur. Toujours cette fâcheuse manie des professions intellectuelles et des marins de vouloir faire des phrases alors que notre défense a été percée. Donnez-leur des livres et des débats, vous aurez la paix sociale ! À vrai dire, nous sommes fatigués
