Qui sera le champion de la Droite présidentielle en avril? Surprise!… mais qui ne voit que Macron occupe déjà la place – toute la place ?
Invinciblement, le système présidentiel – « la rencontre entre un homme et un peuple » – éveille les appétits. Prime à l’ego, à l’instinct, à ce qu’on appelait au Moyen Âge la libido dominandi. Macron leur a donné le mauvais exemple en mai 2017. Et chacun de se dire aujourd’hui : « Pourquoi pas moi ? » Et de promettre d’augmenter, de diminuer ou de supprimer ceci ou cela. Et de s’étriper en douceur sans se fâcher. Et de surenchérir entre eux en feignant avec un sourire crispé d’être bons camarades. Et de se croire prédestiné à défaut d’être déjà l’élu.
On appelle ça une Primaire.

Ils étaient cinq à briguer l’investiture du parti Les Républicains et à rêver d’un second tour à l’élection présidentielle le 24 avril. Mais, promis juré, dès lors que l’un d’eux sera désigné début décembre, il ne sera plus permis de proférer des vacheries envers un rival. On parle d’une seule voix, okay ? Ça peut marcher à gauche (sauf qu’à gauche rien ne marche) ou chez les Verts – encore que ! Mais à droite où l’on a le culte du chef, l’amour de l’obéissance, un penchant pour l’essor unanime et un franc mépris envers les minoritaires, n’est-ce pas risible – et fatal ?
MM. Lemaire et Darmanin ralliés au président Macron Ier peuvent-ils se réjouir de cette piteuse parade ? À coup sûr le Général, réticent aux simagrées et peu enclin à flatter les foules, en serait consterné. Comment ont-ils le
