Présenté au président de la République, le rapport Gouyette-Courtade fait le point sur l’activisme des Frères musulmans en France. Il décrit des réseaux solides, des stratégies masquées et des menaces réelles. Bien entendu, les médias et la gauche dénoncent l’islamophobie, la stigmatisation et l’amalgame. Pour eux, le problème n’est pas l’islam séparatiste mais la droite Retailleau.
On connaît le scénario. De nouvelles informations sur la contagion islamiste en France apparaissent dans le débat public. Tous ceux qui, depuis des années, sonnent l’alarme sont soulagés : cette fois, personne ne pourra plus nier. Et puis non, caramba, encore raté, on peut toujours. Après un temps variable de sidération, le camp du Bien repart au combat contre le réel. Avec la même rengaine accusatoire : islamophobie, stigmatiation, fantasme, amalgame et maintenant, instrumentalisation, autant de signifiants dont la ronde affoléevise à faire oublier le référent dans la pièce.
Experts en effacement
La parution du rapport Gouyette-Courtade sur les agissements des Frères musulmans en France (qualifiés par les auteurs de « menace pernicieuse et progressive » pour la cohésion nationale) n’a pas dérogé aux habitudes. À peine est-il dévoilé que, du Monde à France Inter, de LFI à Lyon 2, on brode sur les mêmes éléments de langage pour interdire la seule question qui devrait valoir :
