La société française un véritable enfer raciste et homophobe ? Beaucoup de témoignages du passé racontent une autre histoire.
Quand je relis Stefan Zweig évoquant le Paris du début du XXème siècle dans Le monde d’hier (paru en 1943), je saisis pourquoi j’ai du mal à comprendre les obsessions de notre époque : « Nulle part, cependant, on n’a pu éprouver la naïve et pourtant très sage insouciance de l’existence plus heureusement qu’à Paris, où la confirmaient la beauté des formes, la douceur du climat, la richesse et la tradition… Personne n’éprouvait de gêne devant qui que ce fût : les plus jolies filles ne rougissaient pas de se rendre dans le petit hôtel le plus proche au bras d’un nègre aussi noir que la poix ou d’un Chinois aux yeux bridés. Qui se souciait, à Paris de ces épouvantails qui ne devinrent menaçant que plus tard, la race, la classe et l’origine ? On allait, on causait, on couchait avec celui ou celle qui vous plaisait, et l’on se souciait des autres comme d’une guigne. »
On me dira : Mais c’était le Paris d’avant la Grande Guerre !
Sans doute, mais entre les deux guerres d’autres artistes
