Notre chroniqueur ouvre ses boîtes à souvenirs durant tout l’été. Livre, film, pièce de théâtre, BD, disque, objet, il nous fait partager ses coups de cœur « dissidents ». Aujourd’hui, il a choisi de nous parler des films de plage, des pécasseries à Rohmer, de Michel Lang aux sous-doués, pour finalement n’en retenir qu’un seul, « Noyade interdite » de Pierre Granier-Deferre tourné à Saint-Palais-sur-Mer et sorti en 1987.
Chers lecteurs, vous connaissez mon tropisme balnéaire cinématographique. Ne suis-je pas le dernier chroniqueur de la place, inconscient et totalement insensible aux déconstructions à la manœuvre à continuer de vous parler d’Aldo, de Francis Perrin, de Katia Tchenko et d’Olivia Dutron ? De braver ainsi les ligues de vertu et les rabroueurs assermentés. Seul, j’ai résisté à toutes les tentatives d’un cinéma d’auteur à base de terrils du Nord, de famille fragmentée et d’identités complexes. Seul, je suis resté sur ma ligne, tel le dernier des mohicans, à prôner le string joyeux, la musique disco sous UV, la carte postale érotique et le rire potache. On m’a traité de réactionnaire puéril, d’attardé estival et de baigneur fou. On m’a déconsidéré dans les cercles car j’ai avoué mon admiration pour la carrière d’Edwige
