Ayant passé une notable partie de ma vie professionnelle en exil dans des pays voisins, mais néanmoins étrangers, je m’étais réjoui de la création récente d’un secrétariat d’Etat voué aux expats’. Le choix de son titulaire, en revanche, m’avait laissé perplexe, et je suis poli.
En effet, la personnalité de David Douillet prêtait le flanc aux malveillants qui ne voyaient en lui que le directeur de campagne des candidats officiels de l’UMP dans les onze nouvelles circonscriptions législatives créées pour assurer une représentation aux Français de la diaspora. En fait, force est de constater que ce poste n’était pour lui que l’antichambre, pour ne pas dire la salle d’échauffement du ministère des Sports, où le judoka Douillet vient remplacer la karatéka Jouanno élue dimanche dernier au Sénat.
Dommage, car les Français de l’étranger s’étaient bien habitués à la calinothérapie dont ils bénéficiaient depuis qu’on les a élevés à la dignité de faiseurs de députés. Comme les autres, ils ont droit aux promesses qui n’engagent que ceux qui les entendent. Comme on avait mis la barre assez haut dans la catégorie people pour faire ce job, le successeur de Douillet ne saurait être un obscur politicien avide de sous-maroquin. Zidane ?
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