Après la disette, c’est la grande bouffe dans les salles de cinéma : 450 films nouveaux qui déferlent sur les écrans. Gare à l’indigestion et autant choisir des plats savoureux et roboratifs parmi des cartes et menus majoritairement insipides. Le dernier film de Bruno Podalydès, en salles demain, vaut le détour.
Depuis Dieu seul me voit, Liberté-Oléron et Comme un avion, pour ne citer qu’eux, on connaît la grande malice du cinéma de Bruno Podalydès en compagnonnage étroit avec son frère, l’acteur Denis Podalydès. Dans le paysage de la comédie française, très souvent affligeant, ses films font figure d’objets cinématographiques non identifiables et c’est tant mieux. On oscille entre Jacques Tati, Pierre Étaix, Pascal Thomas, Pierre Salvadori et quelques autres, tous plus soucieux du plaisir du spectateur que de la blague facile et de l’« humour » tendance Canal + historique. Avec Les Deux Alfred, son nouveau film qui patiente depuis
