Un journal mexicain de gauche, dans lequel Fidel Castro a publié des articles de 2007 à 2012, est adepte de la théorie du grand remplacement!
Épais quotidien mexicain, La Jornada n’a rien d’un repaire d’antimarxistes. Résolument hostile à l’atlantisme, il est toujours prompt à voler au secours du régime cubain. Dans un article nommé « Francia se inquieta », en date du 10 janvier, La Jornada dénonce l’immobilisme du Vatican face à la déchristianisation de la France. « Les attaques d’églises catholiques se succèdent sans qu’il y ait de réaction, alors que la moindre attaque d’une mosquée ou d’une synagogue provoque l’indignation générale », y écrit l’auteur mexicain Vilma Fuentes.
Parisienne d’adoption, on lui doit notamment le roman Les Greffiers du diable qui traite de l’implication du pouvoir mexicain dans le trafic de drogue. Après avoir dénoncé les ravages de la culpabilisation au sujet de l’évangélisation du Nouveau Monde, le règne du politiquement correct et l’état du catholicisme en France, l’écrivain y va franchement : « Le pape François semble croire que le grand remplacement est le seul avenir possible en Europe : la disparition du christianisme dans un continent peuplé d’islamistes. » Les ligues de vertu vont-elles accuser le journal favori de Fidel Castro de virer fasciste ? Ce sera difficile : de 2007 à 2012, des dizaines de tribunes du Lider Maximo y ont été publiées dans la rubrique « Reflexiones de Fidel Castro ». « En cette époque de démolition de la culture française et de la civilisation occidentale, laquelle ne pourrait être empêchée de s’étendre à d’autres continents en raison du caractère conquérant de l’islamisme, il serait nécessaire, si nous voulons survivre un peu plus […], de méditer une phrase de Paul Valéry : “Nous, civilisations, savons que nous sommes mortelles” », prévient Vilma Fuentes en guise de conclusion. C’est ce qu’on appelle nommer un chat un chat. Si même les soutiens de Cuba se mettent à incommoder la gauche olfactive, ne serait-il pas temps de nommer les choses telles qu’elles sont par chez nous, camarade ?