C la tréren é ta tro la looz, le prof, cte tarba c juste un gros guedin y tenvoi les kinbou dans la face façon high kick middle kick low kick genre Ramzy dans la tour monpar infernal : « j’annonce : coup de pied retourné et fiche de lecture pour demain sinon j’colle une balle dans la tête à la main et j’demande un renkar a té darrons pour lanceba ktu gère queude en cekla. »
Ta le seum grav tu cé pa komen tu va géré pour lundi sa mère ? Vazy me brise pas les couilles é pa la peine de kriser, ta les boloss des belles lettres ki von tro te sauver ta life man !
On situe autour de 1480 la naissance de Michel Pimpant et Valtudinaire, les deux fondateurs du site les Boloss des Belles Lettres, ce qui fait d’eux des contemporains de Racine et de François Villon. Les multiples occurrences que l’on retrouve dans la littérature confirment d’ailleurs l’influence souterraine de Michel Pimpant, grammairien, fils d’un notaire de Beauvais et Valtudinaire, lettré rouennais qui fut par ailleurs Maître échevin de la petite ville de Meirieu-la-Trappe le 3 février 1523 de 15h34 à 16h15 avant que le village ne soit réduit en cendres par un raid soudain et précipité d’une compagnie entière de Chevaliers Didactiques de l’Ordre de l’Enseignement Spiralaire, sous-ordre des Hospitaliers, chassés de l’île de Rhodes par les Ottomans (voir Les chroniques grivoises de Nicaire le Preux, 1532).
Ainsi, François Villon écrit-il à propos d’eux : « Li cuer me pese lors @Michel_Pimpant et @Valtudinaire nulz carme ni apostille ne font », tandis que l’on trouve chez Louise Labé, cette déchirante supplique : « Bayse-moi Pimpant et bayse-moi Valtu et bayse-moi encor ». Et deux siècles plus tard, Diderot lui-même rend un hommage poignant à l’œuvre de Pimpant et Valtu : « Car tel est le malheur de l’homme, que de contempler pareilles plumes et de ne les point reconnaître pour ce qu’elles sont : pour moi, tout franc, je l’affirme, il prend des envies de les embrasser, tout boloss qu’ils soient. »
Comment les deux boloss ont-ils réussi à survivre si longtemps pour pouvoir aujourd’hui proposer aux jeunes générations l’éclairage de leur savoir multiséculaire ? Nul ne semble pouvoir l’expliquer. Peut-être s’agit-il là d’une société secrète dont les membres se succèdent sous les mêmes noms depuis des siècles afin de transmettre le patrimoine littéraire français dans les meilleures conditions aux plus jeunes.
Peu de temps après la rentrée des classes, internet a vu apparaître le 10 septembre dernier un nouveau site qui, sous le nom « Les boloss des Belles-Lettres », se propose d’adapter dans une langue plus praticable par nos jeunes, les grands classiques de la littérature afin de les rendre accessibles aux apprenants du XXIe siècle et de faciliter le travail de leurs professeurs.
Ainsi, la critique féroce de la bourgeoisie provinciale proposée par Flaubert dans Madame Bovary est mise au diapason de l’époque afin que tous puissent à nouveau en percevoir la finesse et la portée : c’est l’histoire d’un keum pas trop bien dans sa peau à l’école il est absent et tout tu sens le malaise en lui il s’appelle charbovary c’est pas le héros de l’histoire mais bon il est assez important tu le vois tout le livre. ensuite il rencontre une petite zouz campagnarde pas dégueulasse elle s’appelle emma c’est elle le héros c’est madame bovary voilà là tu as résolu la première énigme à savoir qui c’est madame bovary ben c’est elle. ensuite ils se marient etc. et puis ils vont habiter dans une petite bourgade bien paumée emma elle se fait chier donc elle commence à toucher la nouille de quelques keums qui passent, des ptits jeunes et des autres mecs dans des calèches et tout c’est assez hot zizibaton. emma elle kiffe le luxe elle commence à acheter des ptites louboutin easy et aussi du cacharel des polo lacoste et tommy hilfinger enfin des trucs de luxe sauf que charbovary il a pas une thune du coup ils font des prêts à un keum genre voilà et sauf que après ils sont endettés, mais charbovary il sait pas, mais emma elle s’en met plein les fouilles lol la salope.
après emma elle se fait jeter de tous ses keums à un moment elle est toute seule à la campagne elle se réveille all naked dans un champ de blé bon après elle est trop déprimée elle a le seum de la vie elle se suicide et du coup charbovary il a tellement le seum il crève aussi il reste juste la gosse qui fait du tricot pour la fin de sa vie bref une putain de vie de merde qui commence c’est madame bovary.
Les plus hautes instances éducatives se sont empressées de saluer l’initiative à l’instar du pédagogue Philippe Meirieu qui a déclaré que « l’entreprise innovante de MM. Pimpant et Valtudinaire opère une reconfiguration syntaxique salutaire d’un patrimoine qu’il semblait urgent de réadapter aux exigences du vivre et de l’apprendre-ensemble afin de mettre fin au processus insupportable de la stigmatisation cognitive qui détruit le lien social et met en danger la relation appreneur-apprenant. » Réagissant à ces propos ainsi qu’à l’annonce de la mise en ligne du nouveau site, Vincent Peillon a quant à lui simplement déclaré : « ça peu fér. »
On ne peut que saluer la justesse de ce commentaire et remercier les Boloss des Belles Lettres qui font redécouvrir à nos jeunes toute l’actualité de nos grands écrivains.
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