Ramener la vitesse maximum sur les autoroutes de 130 à 110 km/h est le type même de mesure dont les gains très limités en matière d’émissions de CO2 sont largement contrebalancés par le coût économique et plus encore l’opposition qu’elle suscite dans une majeure partie de l’opinion. La transition n’a aucune chance de réussir contre la société.
La Convention citoyenne a vu le jour parce qu’Emmanuel Macron espérait ainsi réconcilier la transition, la question de la «fin du monde», et la France périphérique, celle des gilets jaunes, avant tout préoccupée par la «fin du mois». On ne peut pas dire que le résultat soit probant. La Convention citoyenne a ignoré allégrement les réalités sociales, économiques et technologiques. Elle a préféré donner libre cours à un catalogue de bonnes intentions, assez peu réalistes, et à une obsession pour les transports et plus particulièrement l’automobile.
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Sa mesure phare, en tout cas la plus citée et la plus controversée, consiste à abaisser à 110 km/h la vitesse maximum sur les autoroutes. Le problème est qu’il s’agit d’une mesure avant tout symbolique qui ne peut avoir un réel impact sur l’objectif premier de la transition énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle est même tout simplement nuisible en aliénant, pour de seules raisons idéologiques d’hostilité à l’automobile, la France périphérique contrainte de l’utiliser. Cette mesure a de surcroît…
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