Début mai, une vidéo postée par une jeune femme agite la toile. On l’y voit danser, sa peau est blanche ; elle pratique le Legong, une danse balinaise. Il n’en fallait pas plus pour que les imbéciles hurlent « à l’appropriation culturelle » et relaient la séquence sur X. L’imbécile virtuel diffuse et commente la publication, relayé par d’autres imbéciles… Voici la meute formée ; elle grossit et fond sur sa proie. On sonne l’hallali, c’est bientôt la curée: on fustige, on jette des anathèmes…
L’époque coloniale est révolue mais, d’après les Wokes, les Blancs continuent à exploiter les peuples minorisés. À les en croire, il s’agit, sous couvert de les honorer, de s’approprier les cultures desdits peuples afin d’en tirer des bénéfices économiques et symboliques. Éric Fassin, sociologue français de son état, définit ainsi le concept de « l’appropriation culturelle » : «L’appropriation culturelle, c’est lorsqu’un emprunt entre cultures s’inscrit dans un domaine de domination. » Le wokisme engage à dénoncer cette « appropriation culturelle » pour aider à la prise de conscience des injustices normalisées ou institutionnalisées, qui, bien sûr, sont partout. Aussi chacun, sur les réseaux sociaux, défend les particularités qu’il estime iniquement dérobées aux minorités ; les insultes fusent, la brutalité verbale règne.
Le wokisme est une bêtise sectaire
La dernière victime en date de cette folie collective qui s’est emparée de la toile est une Suédo-Indonésienne, Daisy Oxenstierna. Elle vit à Bali, en connaît la langue, les coutumes et pratique, comme c’est la coutume pour toutes les jeunes filles, la traditionnelle danse du Legong qu’on exécutait jadis dans la cour des palais royaux.
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Début mai, désireuse de partager son amour pour Bali et cette danse, la malheureuse s’avise de poster sur les réseaux sociaux une vidéo où on la voit danser. Le Legong requiert des gestes précis. Les mouvements des mains, des yeux, des doigts et des pieds doivent concorder. La vidéo devient vite virale, relayée par les sectateurs du wokisme. La malheureuse, blanche (on s’en doute), est vilipendée, accusée de se moquer ostensiblement de cette danse balinaise. On fustige sa gestuelle qu’on qualifie de caricaturale et on voit des grimaces, où, sur le visage de la jeune fille ne s’inscrivent que les mimiques qu’exige le Legong. Bêtise et méchanceté ignares et sectaires. On s’insurge, on l’accuse d’être caricaturale et de grimacer pour se moquer et déprécier les traditions balinaises ; on assène : « Les Blancs s’approprient la culture des autres parce qu’ils n’en ont aucune ». Pour mettre fin au lynchage, la malheureuse devra supprimer sa publication et les commentaires qui l’accompagnent.
Une justicière qui surgit hors de la nuit
Ne désespérons pourtant pas et saluons l’inflenceuse afro-américaine Amala Ekpunobi. Cette ancienne militante d’extrême gauche, lassée par l’intolérance des Wokes, s’est tournée vers les valeurs conservatrices pour devenir ambassadrice de Prager University, un groupe de défense conservateur américain, relais de l’idéologie libertarienne de droite qui crée du contenu en ligne sur des sujets politiques, économiques et sociologiques conservateurs. Mme Ekpunobi, très suivie par la jeunesse a, dans une courte vidéo (voir ci-dessus), su remettre en place les contempteurs de Daisy et souligné la stupidité des procès en appropriation culturelle non fondés. Elle a ainsi confondu les nicodèmes prompts à condamner sans savoir. Voilà les arroseurs arrosés. La danseuse est suédoise, certes, mais aussi indonésienne, donc de sang mêlé. Elle vit à Bali, en connaît la langue, les us et surtout pratique le Legong, jadis dansé dans la cour des palais indonésiens, depuis son enfance, comme c’est la tradition… Pour « l’appropriation culturelle », on repassera !
« La radio n’a pas rendu les hommes plus sots. Mais la bêtise plus sonore » disait Jean Rostand. Grâce aux réseaux sociaux, elle se répand désormais à la vitesse de l’éclair. Puisse Mme Expunobi inciter les minorités à dénoncer, elles aussi, le racisme anti-blancs.
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