Qu’ajouter aux textes réjouissants de Daoud et Olivier ? Pas grand-chose, tant la paraphrase, en plus d’être vaguement immorale, est terriblement fatigante. On ne pourra donc que le féliciter le jeune Daoud d’avoir suivi mes conseils (moi qui suis si rarement prescripteur) et l’excellent Maulin pour l’ensemble de ses analyses et références.
Côté références, le Cairote qui vous parle, ne peut qu’applaudir et approuver la filiation – qui ne m’avait pas échappé – entre le Dude et les paresseux intégristes de Cossery, lesquels ont toujours beaucoup de répugnance à quitter leurs vêtements de nuit, tout comme Jeff Bridges dans la première scène où il apparaît, en peignoir et babouches dans un supermarché.
Je m’en veux en revanche de ne pas avoir pensé à l’antithèse Dude/Chigurh. L’exposé de Maulin sur la question est lumineux, point-barre. Par ailleurs, Maulin a bien entendu raison d’expliquer à quel point est nodale la scène du joint que le Dude jette par la vitre de sa voiture sans tenir compte que celle-ci est fermée. Il a d’autant plus raison qu’il me permet ainsi de jouer les mouches du côche. J’ai toujours perçu cette scène comme un clin d’œil à un autre grand chef d’œuvre antiproductiviste, à savoir Mon Oncle : à la fin du film, Jacques Tati, assis sur le siège passager de la berline de son opulent beau-frère, allume sa pipe avec l’allume-cigare, puis jette celui-ci par la fenêtre. Peut-être me trompe-je, peut-être pas. Toujours est-il que je préfère avoir raison avec moi-même que tort avec Télérama.
La bise à tous, surtout les filles.
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