Accueil Politique « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »

« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »


« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »
Manifestation le 27 juin 2020 à Seattle © AP Photo / Elaine Thompson / 2006280131

Les habits neufs du totalitarisme


L’horreur réapparaît mais pas là où on l’attendait: antisionisme, antiracisme racialiste, islamisme, écologisme de purification, victimisation. Toujours en prétendant défendre les opprimés, en quête de perfection humaine et revisitant l’histoire et la biologie. Interdisant le débat et adepte du mensonge. « Celui qui contrôle le présent, contrôle le passé, mais celui qui contrôle le passé contrôle le futur. » (George Orwell). Une fois de plus, une masse de personnes sincères et de bonne foi vont suivre ces joueurs de flute, trompés et séduits par les revendications de justice affichées. Depuis des décennies, en effet, une grande partie de la jeunesse instruite, formatée par un conditionnement à la fausse tolérance et à la non-violence, rêve d’un monde débarrassé définitivement du racisme, de la haine, de la guerre et de toute pollution produite par l’homme.

A lire aussi, Matthieu Creson : États-Unis: comment la gauche radicale social-étatiste exacerbe en fait le racisme

Obsédée par les abominations de la deuxième guerre mondiale ou plutôt désormais par ce qu’elle croit être son équivalent, la spoliation et la persécution des Palestiniens, cette jeunesse occidentale ne veut plus d’ennemis, alors qu’elle se donne à elle-même de nouveaux ennemis qui sont les protecteurs, certes très imparfaits et parfois même violents, d’un ordre démocratique, stable et civilisé. Cette exigence de pureté et de perfection qui veut s’appliquer aux sociétés a toujours engendré les différents totalitarismes.

A lire ensuite: Une amnistie pour tous les criminels «racisés»?

Le totalitarisme d’aujourd’hui n’a pas encore de nom mais il a pour adeptes passifs ou actifs et militants tous ceux qui refusent de voir qu’il est impossible d’éradiquer le mal du cœur des hommes et de la nature elle-même et qu’il faut seulement en limiter ses désastreuses manifestations. « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête », disait Pascal. C’est ainsi qu’il devient possible aux monstres du pouvoir et de la destruction de se nourrir de nos idéaux angéliques.

La Thérapie Sociale

Price: 10,90 €

22 used & new available from 6,91 €



Vous venez de lire un article en accès libre.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !

Article précédent Dorénavant, le « New York Times » écrira « Black » avec une majuscule
Article suivant Japon: le coeur battant de l’Histoire
Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération