Bonne nouvelle : ici et là, des Français se rebiffent. Ils deviennent réactionnaires…
Un effet de masse est prévisible. Il suffit de constater l’affolement des censeurs, gardiens de la pensée immobile, pour s’en persuader. Partout, l’exaspération populaire se libère des interdits idéologiques qui empêchent de décrire les réalités et d’avancer dans les réformes. Certes, « réactionnaire » est un mot empli d’une poussière passéiste. Pour cette raison, il est récusé par les partis de droite, qui veulent pourtant rompre avec les « Trente calamiteuses ». C’est à peine si ces mouvements osent se définir conservateurs, et encore moins nostalgiques.
Réactionnaires de progrès !
Le terme mériterait pourtant d’être brandi, au sens où l’entendait Marc Fumaroli : « Une aptitude à résister au conformisme du temps ». Régis Debray, autre esprit indocile, s’amuse à se décrire lui-même comme
