Après l’avoir cofondé avec Jean-Luc Mélenchon, le député du Nord, Marc Dolez, issu lui aussi du PS, vient de quitter, assez brutalement , le Parti de Gauche.
Un départ que Marc Dolez a longuement explicité hier dans les colonnes de Libé, tout en réaffirmant son attachement au Front de Gauche (la coalition qui réunit le PCF, le PG, et une myriade de plus petites formations) .
Pour aller vite, Dolez reproche surtout à Mélenchon un antisocialisme primaire et improductif : « Le Front de gauche stagne. La baisse du PS ne nous profite pas. »
Et il enfonce le clou en allant dans le détail, disant tout haut ce que de nombreux militants de base, voire certains responsables du PCF reprochent tout bas à Mélenchon. Ainsi Dolez n’a pas peur de dire que « l’acquis de la belle campagne présidentielle a été dilapidé dès les législatives, avec la catastrophique campagne d’Hénin-Beaumont » ou d’expliquer que «nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l’outrance du verbe. »
Tout cela est marqué au sceau du bon sens, mais à titre personnel, j’avoue avoir été particulièrement réjoui que Marc Dolez avoue ressentir une grande perplexité quant à la surenchère écologique issue des assises pour « l’écosocialisme ». Surenchère écolo qui d’après Dolez « se fait au détriment de la question sociale. »
Les esprits taquins remarqueront que la gauche du PS dit exactement la même chose à propos de la surenchère d’Harlem Désir sur le mariage gay…
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