La belle blonde était condamnée avant même que son film sorte en salle. Les aventures d’une poupée stéréotypée ne pouvaient être, de nos jours, qu’un manifeste wokiste pour néoféministes. C’est tout l’inverse : Barbie déteste le politiquement correct ! Et c’est un blockbuster.
Ce film s’annonçait comme le pire navet hollywoodien des années Biden. Pouvait-on attendre autre chose de la poupée Barbie, reine du consumérisme et du conformisme ? Si l’on se donne la peine de le regarder au second degré, ce blockbuster de l’été, qui a engrangé plus d’un milliard d’euros au box-office mondial, s’avère être tout sauf la pochade politiquement correcte que l’on redoutait.
Depuis des années, son fabricant, le groupe Mattel, ne ménage pas ses efforts pour la mettre en règle avec la cancel culture et faire oublier que, dans toutes les facultés de sociologie de la planète, on est persuadé qu’elle a été inventée (en 1959) par de perfides valets de l’Oncle Sam afin de fixer la domination blanche dans l’esprit des petites filles dès le bac à sable.
Pour complaire à l’impératif d’inclusivité, le petit mannequin californien de 29 centimètres, qui s’est encore vendu l’an dernier à plus de 60 millions d’exemplaires sur les cinq continents, se décline désormais en d’innombrables carnations, teintes de cheveux, morphologies.
