Comme le veut la tradition, la semaine des Nobel s’est ouverte à Stockholm, avec l’annonce des lauréats du Prix Nobel de médecine ou de physiologie, décernés par l’Institut Karolinska. Ce lundi, trois scientifiques ont été distingués pour leurs travaux sur le système immunitaire : l’Américain Bruce Beutler, le Canadien Ralph Steinman et le Français d’origine luxembourgeoise Jules Hoffmann, de l’Académie des Sciences.
Rien que de très normal, donc, mais à un petit (et sinistre) détail près: au moment de l’annonce du résultat des délibérations, un des trois récipiendaires était mort depuis quatre jours. En effet, Ralph Steinman, un chercheur de renommée mondiale, notamment reconnu pour sa découverte en 1973 des « cellules dendritiques du système immunitaire humain » est mort vendredi dernier d’un cancer du pancréas à l’âge de 68 ans, ainsi que sa famille vient de le confirmer à La Gazette de Montréal.
Le règlement intérieur du Prix stipule pourtant formellement que celui-ci ne peut être remis à titre posthume. Mais le comité d’experts qui désigne le ou les lauréats ignorait tout de ce décès lors de ses délibérations.
Un cas similaire ne s’étant jamais présenté auparavant, on ignore quelle sera la décision définitive du jury.
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