Avec son Dictionnaire des mots haïssables, Samuel Piquet passe en revue la novlangue du camp du bien.
Dans les dîners en ville bobos comme dans les salles de rédaction parisiennes, impossible d’échapper à leur emploi forcené. Ils peuvent être faussement savants (Anthropocène), imposés par les évènements (distanciel) ou tout simplement laids (impacter). Certains sont prétentieusement importés des États-Unis (friendzone), d’autres sont bien de chez nous, mais complètement vidés de leur sens (bienveillance). Quelques-uns sont, reconnaissons-le, d’astucieux néologismes (trouple).
Les mots haïssables n’avaient pas leur dictionnaire, voilà l’erreur enfin réparée. Pour les répertorier, Samuel Piquet, qui en
