Face aux attaques contre la France et sa liberté d’expression, une stratégie uniquement défensive est vouée à l’échec: il faut contre-attaquer, sur les plans culturel, juridique et même militaire. Analyse
On sait depuis longtemps que l’obsession de la pureté conduit toujours à l’horreur. On sait aussi que le Pakistan est un cas « chimiquement pur » de « séparatisme islamique » : d’abord colonisation de l’Inde par les armées de l’islam, puis séparatisme au sens le plus littéral du terme, et maintenant place forte (parmi d’autres) de l’impérialisme islamique.
Ce pays est la base arrière des Talibans. Ce pays était le refuge d’Oussama Ben Laden. C’est aussi le pays où Asia Bibi a été condamnée à mort pour avoir, chrétienne, bu l’eau d’un puits réservé aux adeptes de la religion « de paix et de tolérance », et n’a été sauvée que grâce à une extraordinaire mobilisation internationale. La haine anti-française se fait de plus en plus intense au Pakistan, et de plus en plus visible, au point que plusieurs policiers sont morts ou ont été enlevés dans le cadre de manifestations anti-blasphème et anti-France. Le Quai d’Orsay recommande maintenant à nos ressortissants de quitter le pays.
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La « ministre des droits de l’Homme » (!) du Pakistan écrivait fin 2020 sur Twitter que « Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux juifs ». Le premier ministre Imran Khan a récemment déclaré, toujours sur Twitter : « J’appelle les gouvernements occidentaux qui ont interdit la négation de l’Holocauste à utiliser les mêmes principes pour condamner juridiquement ceux qui diffusent délibérément des messages de haine envers les musulmans via les injures faites à notre Prophète. » Le tout après des tweets évoquant l’islamophobie, le racisme anti-musulmans, et le fait que 1,3 milliards de croyants exigeraient les excuses de ceux qui insultent le prophète qu’ils aiment et portent dans le cœur. On dirait presque un condensé d’éditoriaux du New York Times et de tribunes de Médiapart !
Haine anti-française et comparaisons avec la Shoah
On voudrait en sourire, mais ce serait oublier l’influence de telles déclarations jusqu’en France, oublier que lorsqu’Imran Khan affirme « qu’il viendra un moment où les Occidentaux y réfléchiront à deux fois avant de manquer de respect au prophète » il dispose de l’arme nucléaire, que son pays a des liens avérés avec le terrorisme jihadiste, et une diaspora à l’incontestable pouvoir de nuisance – l’horreur des « grooming gangs » en constitue une terrible illustration (en même temps qu’elle montre l’abjection morale du soi-disant « antiracisme
