D’un fait divers à l’autre, nos dirigeants sont plus disposés à créer la culpabilité chez ceux qui s’insurgent contre les séries de crimes, qu’agir contre les vrais coupables.
Chaque crime doit devenir un fait divers, et chaque fait divers doit vite devenir un fait d’hier – quelque chose de peu significatif, recouvert par l’actualité la plus récente. Le problème est quand les supposés « faits divers » se succèdent – le viol et meurtre de Lola, l’affaire de Roanne – et vont tous dans le sens de l’impuissance des pouvoirs publics censés protéger les braves citoyens et contribuables. Et quand la faillite est trop visible, on sort l’artillerie lourde : relativisme et fatalisme, servis par les meilleurs valets, qu’ils soient Garde des sceaux ou président d’honneur de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).
Tout est pain bénit pour les as du déni.
Premier cas : « vous n’aurez pas ma haine ». Les parents de Lola ont été dignes dans leur souffrance atroce. Après avoir honoré sans histoire l’invitation du président de la République à l’Élysée, ils se sont retirés dans leur Nord pour l’inhumation de leur petite. Le traitement politico-médiatique est alors simple : il suffit de suivre le silence des parents, en accompagnant leur douleur de marches blanches, de tweets indignés et de bougies. Tout message politique contraire serait évidemment de la récupération
