À l’approche des élections de mi-mandat, qui se tiendront aux Etats-Unis en novembre prochain, le président Joe Biden a annoncé la création d’un Conseil de la gouvernance de la désinformation. Au nom de la lutte contre les fake news et les ingérences étrangères, les Républicains, et de nombreux Américains avec eux, y voient un «Ministère de la Vérité».
MISE À JOUR du 19 mai : Après seulement trois semaines, Joe Biden a été contraint de suspendre son ministère de la Vérité pendant 75 jours après des protestations de la part de politiques du Parti républicain qui voient dans le ministère une attaque contre la liberté d’expression. Un examen bipartite du «Conseil de gouvernance de la désinformation» aura lieu pendant cette période, mais la Maison Blanche s’engage à poursuivre son travail. La dirigeante de ce conseil, Nina Jankowicz, a choisi de démissionner et l’administration Biden la défend en tant que victime : « Ces calomnies proférées par des acteurs de droite de mauvaise foi contre un expert profondément qualifié et contre les efforts pour mieux lutter contre le trafic d’êtres humains et le terrorisme intérieur sont dégoûtants », a déclaré le secrétaire de presse adjoint de la Maison Blanche, Andrew Bates. Autrement dit, il s’agit de continuer à propager la désinformation pour salir les Républicains. |
L’administration Biden a créé un Conseil de gouvernance de la désinformation (Disinformation Governance Board) au sein du Département de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security) américain. Ce conseil déterminera quelles informations diffusées dans les médias, en ligne et sur les médias sociaux sont « vraies » et lesquelles ne le sont pas. C’est lui, et lui seul, qui sera l’arbitre de la vérité. Les politiques Républicains et certains indépendants ont qualifié le conseil de « ministère de la Vérité », comme celui qui figure dans 1984 d’Orwell et qui oblige les gens à croire que 2 et 2 font 5 plutôt que 4. L’idée que le gouvernement puisse nommer un conseil pour contrôler la vérité est tellement dystopique que l’annonce a envoyé des ondes de choc dans tout le pays, sauf chez les Démocrates qui y ont vu un outil nécessaire pour faire taire les Républicains suprémacistes-blancs-menteurs.
Suite à l’esclandre déclenché par l’annonce, le secrétaire du DHS, le Démocrate Alejandro Mayorkas, a tenté de « clarifier » le rôle du Conseil pour limiter les dégâts. Selon lui, il s’agira d’un conseil « non partisan » qui n’attaquera en aucune façon la liberté d’expression et se concentrera uniquement sur la désinformation
