Un professeur agrégé de lettres au lycée La Fayette de Clermont-Ferrand s’insurge, dans une lettre ouverte à l’inspecteur d’académie, contre l’obligation faite aux enseignants de surnoter des copies indigentes. Une fausse bienveillance qui cache un vrai mépris.
Monsieur l’inspecteur, Il fut un temps où vos prédécesseurs soutenaient les professeurs dans leurs exigences scolaires, avant que le laxisme et le renoncement déguisés en bienveillance ne deviennent la doxa de l’institution.
Bac de français: « les copies sont massivement mauvaises »
Je fais l’expérience de cette démission depuis mes débuts dans la carrière, à l’occasion d’inspections parfois houleuses et surtout lors de l’annuelle correction des copies de français du baccalauréat. Cette lettre se veut l’écho d’une colère qui ne passe pas, récemment alimentée par votre attitude : comme le débat contradictoire ne me semble pas avoir votre préférence, et que je me sens insultée en tant que professeur par l’institution dont vous êtes la voix, quel autre moyen pour faire entendre la mienne, et à travers elle la colère de bien des collègues ?
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Cette année comme les autres, lors de la commission d’harmonisation des notes qui se tient à l’issue de la correction des copies, je suis ciblée comme étant le professeur dont les résultats sont inférieurs à la moyenne académique. Cette année comme les autres, on m’en demande justification : et peu importent
