Le journal progressiste américain continue son travail de sape contre la France, en collectant complaisamment des témoignages de citoyens – dont Rama Yade – qui avancent que notre laïcité est “islamophobe”.
Certains journalistes du New York Times n’aiment pas la France. Ce n’est pas nouveau. Chef du bureau parisien du quotidien américain jusqu’en 2020, Adam Nossiter n’a jamais manqué de critiquer notre laïcité ne servant, selon lui, que de paravent aux véritables problèmes français, notre prétendue « islamophobie » et notre racisme et, plus particulièrement, le racisme de notre police !
Le 24 novembre 2020, au micro d’Emmanuel Laurentin (France Culture), M. Nossiter n’a eu de cesse de critiquer un « concept de la laïcité » utilisé surtout pour « bastonner la communauté musulmane », et d’accuser ceux qui veulent montrer les caricatures de Mahomet « d’insulter tous les musulmans ». Nous étions seulement un mois après l’assassinat de Samuel Paty. À la fin de cette émission, M. Nossiter déclarera qu’il y a une « histoire peu glorieuse des caricatures dans ce pays » et finira par comparer les caricatures de Mahomet de Charlie-Hebdo à celles des juifs lors de l’exposition antisémite Le Juif et la France organisée par la propagande allemande à Paris en 1941. Difficile de faire plus sale.
Travail de sape
Le New York Times continue son travail de sape ces jours-ci. Le 13 février est paru un énième article sur la France et le sort qu’elle ferait subir aux musulmans. D’après les journalistes, notre problème migratoire n’est pas dû à l’immigration mais à… l’émigration, en particulier celle des Français musulmans. Pour justifier cette affirmation, le journal de la côte Est des États-Unis s’appuie sur quatre témoignages de Français de confession musulmane ayant choisi « l’exil » plutôt que la discrimination, l’ « islamophobie » et le racisme inhérents à notre pays. Des professionnels hautement qualifiés, des chercheurs universitaires, parmi lesquels « on trouve un nombre croissant de Français musulmans », quitteraient cette France qui, osent écrire les journalistes du New York Times, n’assure plus la sécurité de ses concitoyens musulmans.
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Les principaux rivaux du président Macron – Pécresse, Le Pen et Zemmour sont visés sans distinguo – mènent des campagnes anti-immigration qui attisent la haine, écrit le journal. Pourtant, assure-t-il, « le nombre d’immigrés en France reste derrière la plupart des autres pays européens ». Outre le fait qu’il faudrait vérifier cette information, la première question qui nous vient à la bouche est : « So what ? » L’état des autres pays européens est-il si reluisant ? L’immigration en Europe est depuis des années composée essentiellement d’individus venant de pays musulmans et qui souvent, arrivés dans les pays d’accueil, rejoignent ou fondent des communautés endogames s’intégrant excessivement mal, soit par mimétisme communautaire, soit par refus pur et simple de respecter les lois françaises et de voir les préceptes de leur religion relégués à la seule sphère privée. La France doit-elle suivre l’exemple de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Suède ou du Royaume-Uni, ces pays rongés par une immigration de plus en plus communautariste et revendicative ? Les villes françaises doivent-elles accepter l’appel à la prière du muezzin relayé par des haut-parleurs comme cela arrive maintenant dans des villes suédoises, hollandaises, allemandes ou espagnoles ? Molenbeek est-il le lieu idéal où rêvent de séjourner nos bienveillants journalistes new-yorkais ? Paris doit-elle accepter que la prière de la fin du ramadan soit diffusée depuis la Tour Eiffel comme elle l’a été cette année à Londres, depuis le Tower Bridge, avec l’autorisation enthousiaste de son maire d’origine pakistanaise ? Ces manifestations religieuses dans l’espace public ne sont pas anecdotiques, comme ne sont pas anecdotiques les prières de rue, les espaces de prière réclamés dans de plus en plus d’entreprises y compris des entreprises publiques, les revendications du port du voile à l’école, dans le sport, du burkini dans les piscines municipales, ainsi que tous les « accommodements » réclamés par des musulmans manipulés par les idéologues politico-religieux des mouvances salafistes et fréristes. Elles sont les « petits pas » que réclament avec ruse certains musulmans prosélytes afin d’implanter sur le sol français des mœurs nouvelles et rétrogrades issues des pays d’origine des nouveaux arrivants.
Tares françaises
Mais cela n’intéresse pas le New York Times qui préfère relever qu’en 2020 « les actes anti-musulmans étaient en hausse de 52% ». Les journalistes américains ne donneront pas d’autres chiffres, ni ceux, bien plus élevés, concernant les actes anti-chrétiens, ni ceux concernant les actes antisémites touchant une communauté représentant à peine 1 % de la population française et subissant un antisémitisme musulman qui les chasse de certaines villes. Le New York Times préfère énumérer les tares françaises : contrôles aux faciès, discriminations à l’embauche, etc., et évoquer « une place étrangement disproportionnée » des Français musulmans dans la campagne présidentielle – il feint d’ignorer que le sujet de la campagne n’est pas « les Français musulmans » mais l’islamisme, c’est-à-dire une idéologie politique, religieuse et radicale de plus en visible dans certaines villes (le documentaire sur Roubaix en a montré toute la réalité), sur les lieux de travail, dans les associations sportives, les syndicats, etc. C’est cet islam-là qui mine la vie des Français en tentant d’imposer ses diktats religieux et en endoctrinant les jeunes musulmans qui refusent les lois françaises pour se jeter corps et âme dans celles du Coran. Notre crainte légitime est de voir un jour cet islam-là s’imposer en France. Partout où un État est incapable de montrer sa légitimité et sa force, partout où il se montre pusillanime, s’installent d’autres forces, plus déterminées, plus virulentes, plus attirantes. L’islamisme frériste allié à une délinquance en nette augmentation sont, quoi qu’en pensent les journalistes américains, les forces du moment dans de plus en plus de territoires perdus de la république française.
Pour conclure leur article, les journalistes du New York Times citent une « exilée » française qui a vécu comme une « micro-agression » le fait de devoir passer devant la statue de Colbert à Paris et qui estime que « la fronde actuelle contre le “wokisme” en France n’est rien d’autre qu’un prétexte pour ne plus s’attaquer aux discriminations ». Cette femme, née au Sénégal dans une famille musulmane, a suivi de très belles études en France lui permettant de devenir Secrétaire d’État des Affaires étrangères et des Droits de l’homme, puis Secrétaire d’État chargée des Sports, puis ambassadrice de la France auprès de l’UNESCO. Mais elle est très déçue par la France. Par conséquent elle est partie à Washington d’où elle dirige le pôle Afrique de l’Atlantic Council – un machin tank américain spécialisé dans les relations internationales avec des postes de direction très rémunérateurs. Chacun aura reconnu Mme Rama Yade, celle-là même qui déclarait sur le site Atlantico en janvier 2015 : « Nos principes, vieux de deux siècles, ont permis de bâtir une nation parmi les plus admirées au monde, il est impératif que nous soyons fidèles à ces principes : la laïcité, l’égalité hommes-femmes. Ceux qui ne veulent pas y souscrire, même en étant français, sont libres de partir et de choisir des pays qui correspondent à leurs principes. » On ne saurait mieux dire.