Ce moi-ci ce n’est pas l’actu qui manquait, entre la Fête de la Musique, les régionales, l’Euro, l’AZERTIUYOP+ Pride et le bac. Mais pour être franc, rien de tout ça ne m’a vraiment inspiré. Même mon bac à moi n’évoque que quelques vagues souvenirs d’épreuves au sens plein du terme. J’ai donc choisi de repartir de ça pour vous conter le « prequel », plus substantiel : mon septennat chez les Jèzes.
Parle de ton bac d’abord
Comment ça, « si je l’ai eu ? » Mais mon pauvre ami, après sept ans de Franklin (aka Saint-Louis-de-Gonzague) et l’entraînement intensif du même métal, il fallait vraiment le vouloir pour rater le bac. D’ailleurs les Bons Pères veillaient au grain des stats : en terminale, les « mauvais » avaient été virés depuis belle lurette.
Certes le niveau était plus élevé que maintenant – mais fut-il jamais plus bas ? Moi qui vous parle, j’ai sous les yeux un recueil d’exercices du certif 1890, et je ne fais pas le fier. Au bac, je me souviens d’avoir un peu romancé mon tableau des sous-sols de l’URSS, et carrément séché sur un auteur « bien » dont, pas de bol, j’avais du mal à dire du bien. Mais j’ai prié saint Ignace de Loyola, et ça a marché : il m’a insufflé l’hypocrisie sacrée parfois nécessaire « Pour la plus grande gloire de Dieu » (devise de la Compagnie de Jésus).
Le seul épisode rigolo fut l’oral de philo. Dès que j’ai vu mon examinateur, j’ai su que c’était lui ! Un archétype de vieux prof laïque et obligatoire dont on aurait volontiers félicité la costumière.
