La charité radicale du pape est également théologiquement irresponsable, avancent certains.
Le problème migratoire restera le grand combat du pontificat du pape François. Lors de son voyage de décembre 2021, à Nicosie, le pape appelait de ses vœux, devant les migrants, « une humanité sans murs de séparation avec, non plus des étrangers, mais seulement des citoyens ». Et le pape de ramener, derechef, dans son avion, 50 citoyens du monde. Au bout des cinq voyages qui ont suivi (Lampedusa, Grèce, Lesbos, Égypte, Maroc) jusqu’à celui de Marseille, le message papal n’a pas changé sur l’accueil inconditionnel de l’étranger. Pourquoi ce message, inspiré, apparemment, par une charité radicale, a-t-il paru à beaucoup irresponsable ? Pour une raison théologique.
Le Vieux continent mal en point
À la différence du pape Benoît XVI qui, mettant ses pas dans la Tradition, voyait, dans l’Europe, la brebis féconde de l’Évangile devenue inféconde, grasse devenue maigre, mal en point qu’il fallait remettre sur ses
