La défaite de Farouk Hosni, candidat égyptien à la tête de l’Unesco, est un cas d’école pour tous ceux qui s’intéressent aux lobbies, ces puissances occultes qui sont, comme chacun le sait, les véritables maîtres de notre monde. La première leçon est simple : de toute évidence le lobby sioniste est en perte de vitesse. Que ce soit sous les coups de boutoir d’un Dieudonné ou grâce à la vigilance citoyenne de gens comme vous et moi, on ne peut que constater que le soutien de Netanyahou (chef ex-officio du dit lobby) et de Sarkozy (à la tête de l’antenne locale) ne vaut pas grand-chose. Comme l’a tout de suite compris Mohammed Salmaoui, le perspicace président de l’Union des écrivains égyptiens, les sionistes n’y sont pour rien, c’est « le lobby juif », beaucoup plus fort, qui « a exercé énormément de pressions, a pris certains commentaires du ministre et les a placés hors contexte ». Cependant, l’AFP ne précise pas si M. Salmaoui a appelé Netanyahou pour le remercier de son soutien au candidat malheureux. S’il ne l’a pas fait, il n’est pas trop tard ! Face au lobby juif, Jérusalem et le Caire ont, certes, perdu cette fois-ci, mais leur alliance peut encore servir face à ses futures et sombres menées. La deuxième leçon est plus importante encore : un nouveau lobby vient de faire une foudroyante démonstration de force. La victoire surprenante d’Irina Bokova, élue hier à la tête de l’Unesco, ne peut pas s’expliquer autrement. Certains pensent que c’est Julia Kristeva qui tire les ficelles du nouveau lobby, d’autres soupçonnent Sylvie Vartan d’en être l’éminence grise, mais tous s’accordent : l’opération « Perkovic » pour la conquête de l’Unesco est la preuve éclatante de l’efficacité du « lobby bulgare ».
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