Un crime contre l’humanité met la gauche au pied du mur. En étant incapable de dénoncer le terrorisme du Hamas, Jean-Luc Mélenchon place ses alliés dans une situation intenable: pour exister, le PS et le PC ont besoin de LFI, donc de ses électeurs, dont beaucoup applaudissent le discours du grand chef. LFI utilise comme prétexte la présence de Marine Le Pen, pour ne pas avoir à manifester contre l’antisémitisme dimanche.
Les principes sont toujours faciles à défendre quand ça ne coûte rien. Ainsi la gauche s’est-elle longtemps spécialisée dans la dénonciation d’un fascisme imaginaire où elle puisait sa bonne conscience. Elle était la gardienne de la promesse issue de la Seconde Guerre mondiale – plus jamais ça. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme était son ADN.
L’union en soins palliatifs
Le pogrom du 7 octobre a fait voler en éclats toute cette belle construction. Confrontée à des crimes contre l’humanité, la gauche a semblé incapable de prendre la mesure de ce qui s’était passé. Et quand elle l’a prise, elle a eu pour le moins du mal à en tirer les conséquences en termes d’alliances. Devant des massacres dignes des nazis, LFI par la voix de son leader a renvoyé dos à dos juifs martyrisés et Hamas meurtrier, déclenchant l’entrée en soins palliatifs de la Nupes. Quant aux autres forces, elles ont eu du mal à imposer un narratif clair, prises dans une tension entre soutien historique à la cause palestinienne et horreur
